Paul Le Cour

Sources : Wiki + https://www.index-rene-guenon.org/

Biographie

Paul Le Cour est né à Blois le 5/04/1871 et est décédé le 05/02/1954.
Il est décrit selon Wiki comme un « écrivain ésotériste et astrologue français » (Pour la mention « astrologue », cela me parait peu cohérent)…

Le 24/06/1926, il fonde la « Société d’études atlantéenne » avec Roger Dévigne, publie la revue « études Atlantéennes » et donne des conférences à la Sorbonne.

En Octobre 1927, il quitte la société et crée l’association « Atlantis » ainsi que la revue du même nom, qui compte plus de 453 numéros (jusqu’en 2013).

En 1937, il publie « L’ère du Verseau – le proche avenir de l’humanité ». Son ouvrage sur le sujet précède de 3 ans la première mention de « l’ère du Verseau » par C.G.Jung, pour qui elle devrait commencer à la fin de l’ère des Poissons (ère du Christianisme), alors que pour Paul le Cour, elle devrait commencer en l’an 2160 et correspondre à une époque d’harmonie retrouvée, avec le retour sur terre du Christ et la conversion des Juifs au Christianisme.

Paul le Cour se présente comme l’héritier du groupe ésotérique controversé du « Hiéron de Paray-le-Monial » créé par Alexis de Sarachaga au XIXe siècle. Paul le Cour pensait que le Christianisme provenait de l’Atlantide et que toute tradition spirituelle venait de l’Occident. Au fil de ses divers comptes-rendus, Guénon a par ailleurs pointé du doigt un nombre important d’erreurs factuelles contenues dans les articles publiés à la fin des années 1930 par Paul Le Cour dans la revue Atlantis.

Controverses avec R.Guénon

René Guénon, continua à soutenir plusieurs controverses avec Paul Le Cour (écrit par lui systématiquement en minuscules : « paul le cour »), sa « tête de turc».

« nous prions M. paul le cour de croire que nous sommes particulièrement bien placé pour savoir ce qu’il en est de tout cela, et de ne pas se mêler de choses qu’il ignore aussi totalement, et qui d’ailleurs ne regardent en rien les profanes dont il est, car enfin, quelles que soient ses prétentions, il devrait bien comprendre qu’il nous est impossible de le considérer autrement. « 

Comptes Rendus, René Guénon, éd. Éditions Traditionnelles, 1986 (p. 137)

  •  Comptes Rendus, René Guénon, éd. Éditions Traditionnelles, 1986 (p. 137)

Ou encore dans « Formes traditionnelles et cycles cosmiques » , R. Guénon :

[…] page 40-41 :
« nous le (Paul Le cour) considérons comme un « chercheur » (et cela n’est nullement pour diminuer son mérite), qui propose des explications selon des vues personnelles, quelque peu aventureuses parfois, et c’est bien son droit, puisqu’il n’est rattaché à aucune tradition actuellement vivante et n’est en possession d’aucune donnée reçue par transmission directe ;

nous pourrions dire, en d’autres termes, qu’il fait de l’archéologie, tandis que, quant à nous, nous faisons de la science initiatique, et il y a là deux points de vue qui, même quand ils touchent aux mêmes sujets, ne sauraient coïncider en aucune façon. » […]

Selon R.Guénon :

« Son œuvre oppose les civilisations restées fidèles à l’« esprit traditionnel », qui selon lui « n’a plus de représentant authentique qu’en Orient », à l’ensemble de la civilisation moderne considérée comme déviée.

On voit tout de suite un rapport de force entre Paul Le Cour recherche la tradition Occidentale alors que R.Guénon par plutôt de la civilisation Orientale. Mais ce dernier à quand même le recul de dire que :

« Et puis, pourquoi vouloir à toute force qu’il y ait opposition entre l’Orient et l’Occident, alors que, si on laisse de côté les déviations, il ne peut au contraire y avoir qu’harmonie ?

Quelles que soient les différences de forme, toutes les traditions véritables, qu’elles soient d’Orient ou d’Occident, s’accordent nécessairement sur le fond, elles sont même identiques en leur essence.

La Vérité est une, si les voies qui y conduisent sont multiples et diverses ; mais cette multiplicité des voies est requise par les différences mêmes de nature qui existent entre les hommes, et c’est pourquoi on ne doit en exclure aucune ; l’« exclusivisme » est toujours l’effet d’une certaine incompréhension, et ceux qui en font preuve n’ont sûrement pas le « don des langues ».

p 181 , articles et comptes rendus, tome 1 , éditions traditionnelles 2002.

Controverse sur l’ère du Verseau (par R.Guénon)

Décembre 1937, « Théosophisme, Histoire d’une pseudo-religion », page 409-410 :

Paul le Cour. L’Ère du Verseau (L’Avènement de Ganimède). (« Atlantis », Vincennes).

– Nous avons déjà eu parfois l’occasion de signaler la singulière obsession que constituent, pour certains de nos contemporains, les prétendues « prophéties » en général et l’annonce de la prochaine « ère du Verseau » en particulier.

Ce livre se rattache encore à ce genre de préoccupations ; il s’y trouve d’ailleurs peu de nouveau, car la plupart des choses qu’il contient avaient déjà été dites par l’auteur dans ses articles d’Atlantis.

Nous noterons seulement qu’il se pose plus que jamais en héritier et en continuateur du Hiéron de Paray-le-Monial, ce dont il n’y a peut-être pas trop lieu de le féliciter, car, s’il y eut, dans ce « centre d’ésotérisme chrétien » d’un caractère assez spécial, certaines idées intéressantes, il y eut encore bien plus de rêveries : l’imagination de M. de Sarachaga était presque aussi fertile que celle de M. Paul Le Cour lui-même !

C’est d’ailleurs de là que ce dernier a tiré la fameuse théorie d’Aor-Agni, dans laquelle il a vu une révélation prodigieuse, et dont il croit maintenant retrouver la trace dans les noms et les mots les plus variés ; mais nous avons déjà assez parlé précédemment de toutes ces fantaisies pour ne pas y revenir plus longuement.

Essayant de répondre aux objections que nous avons soulevées contre l’association de ces deux termes Aor-Agni, M. Paul Le Cour fait remarquer d’abord qu’« il existe beaucoup de termes composés de mots de langues différentes » ; c’est vrai pour les langues modernes, bien que les linguistes n’admettent d’ailleurs pas volontiers ce procédé de formation hybride, qu’ils regardent avec raison comme fort incorrect ; mais, en ce qui concerne les langues sacrées, une pareille chose est tout à fait impossible.

Ensuite, il ajoute « qu’il ne voit pas sur quoi reposerait l’interdiction de voir dans le feu la lumière Aor et la chaleur Agni » ; malheureusement, ce que nous avons dit et ce que nous maintenons, c’est que, si Aor est bien en effet la lumière en hébreu, Agni, en sanscrit, n’est point seulement la chaleur, mais bien le feu lui-même, à la fois lumière et chaleur ; alors, que peut bien valoir une telle réponse ?

– Il y a aussi dans ce livre une curiosité que nous regretterions de ne pas signaler : dans un endroit (p. 67), le début de l’ère juive est fixé à 4000 ans avant l’ère chrétienne (ce qui est une confusion pure et simple avec l’ère maçonnique), et, dans une autre (p. 139), à 4320 ; l’auteur ferait bien de se mettre tout au moins d’accord avec lui-même ; mais ce qui est le plus fâcheux, c’est que ni l’une ni l’autre de ces deux indications n’est exacte, car ladite ère juive commence en réalité 3761 ans avant l’ère chrétienne !


Ou encore en page 451-452 :

[…] Nous écrivons pour instruire ceux qui sont aptes à comprendre, non pour solliciter l’approbation des ignorants ; et ce que nous faisons n’a rien à voir avec la littérature, n’en déplaise à M. paul le cour qui confond l’hermétisme avec l’esthétique et qui s’amuse à compter les mots de nos phrases (ce qui l’a sans doute empêché de voir que nous parlions, dans Le Symbolisme de la Croix, d’une représentation géométrique à trois dimensions et d’un sphéroïde indéfini, puisqu’il nous reproche de n’en avoir rien fait !). […]

Atlantide et Hyperborée

Selon R.Guénon dans « Formes traditionnelles et cycles cosmiques, 1970 »

page 37 : […] »nous considérons l’origine des traditions comme nordique, et même plus exactement comme polaire, puisque cela est expressément affirmé dans le Vêda, aussi bien que dans d’autres livres sacrés.

[…]

Il se peut que M. Le Cour ait raison de distinguer une Atlantide méridionale et une Atlantide septentrionale, quoiqu’elles n’aient pas dû être primitivement séparées ; mais il n’en est pas moins vrai que l’Atlantide septentrionale elle-même n’avait rien d’hyperboréen.

Ce qui complique beaucoup la question, nous le reconnaissons très volontiers, […]. Nous avons signalé cette difficulté dans notre étude sur Le Roi du Monde, où, précisément à la page même à laquelle se réfère M. Le Cour, nous écrivions ceci : « Il faut distinguer la Tula atlante (le lieu d’origine des Toltèques, qui était probablement situé dans l’Atlantide septentrionale) de la Tula hyperboréenne ; et c’est cette dernière qui, en réalité, représente le centre premier et suprême pour l’ensemble du Manvantara actuel ; c’est elle qui fut l’« île sacrée » par excellence, et sa situation était littéralement polaire à l’origine.

Toutes les autres « îles sacrées », qui sont désignées partout par des noms de signification identique, ne furent que des images de celle-là ; et ceci s’applique même au centre spirituel de la tradition atlante, qui ne régit qu’un cycle historique secondaire, subordonné au Manvantara[1]» Et nous ajoutions en note : « Une grande difficulté, pour déterminer le point de jonction de la tradition atlante avec le tradition hyperboréenne, provient de certaines substitutions de noms qui peuvent donner lieu à de multiples confusions ; mais la question, malgré tout, n’est peut-être pas entièrement insoluble. »

— note [1] : En 1925, une grande partie des Indiens Cuna se soulevèrent, tuèrent les gendarmes de Panama qui habitaient sur leur territoire et fondèrent la République indépendante de Tulé, dont le drapeau est un swastika sur fond orange à bordure rouge. Cette république existe encore à l’heure actuelle. »

Cela semble indiquer qu’il subsiste encore, en ce qui concerne les traditions de l’Amérique ancienne, beaucoup plus de choses qu’on ne serait tenté de le croire.

Page 40

[…] En effet, il suffirait en réalité de dire « Borée » (plutôt que « Hyperborée », mot strictement équivalent au sanscrit Varâha, ou plutôt, quand il s’agit d’une terre, à son dérivé féminin Vârâhî : c’est la « terre du sanglier », qui devint aussi la « terre de l’ours » à une certaine époque, pendant la période de prédominance des Kshatriyas à laquelle mit fin Parashu-Râma.

Qu’aurait-dit R.Guénon des différentes publications d’Atlantis et ouvrages proposées par son disciple et ami « Jacques D’Arès » ? Mystère…

N’oublions pas que le discernement est de mise pour tout chercheurs de la Vérité, de la Tradition primordiale et de ses multiples manifestations !

Bon voyage ☼

Publié par KevinPinton

Auteur - "L'encre du coeur" https://www.instagram.com/kevinpinton/

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